L'herbe
humide me chatouille les pieds. Le petit vent frais du Nord caresse
mes bras nus. Les yeux fermés, je ressens les moindres sensations
qui habitent mon corps. Mes jambes accolées, le cahier posé sur mes
genoux, le stylo dans mes mains, mes cheveux qui volettent.
Je
soulève les paupières. Les collines qui s'étalent devant moi
brillent sous le coucher de soleil de lueurs ocres. Je pose mon stylo
sur la feuille. Au fil de mon inspiration, il glisse sur le papier à
grain, étalant une écriture un peu brouillon. Sous la lumière
déclinante, mes yeux tentent de s'accommoder. Bientôt, le paysage
sera envahi d'une obscurité totale et je ne discernerais plus rien
autour de moi. Aucune lune dans le ciel ce soir, seulement les
étoiles qui veillent sur le monde de leur perchoir éternel et
infiniment lointain.
Ni
lumière, ni vie humaine autour de moi. Mais, imperturbable, je
continue à donner vie à mes personnages. Ils sont une part de
moi-même, et je ne peux vivre qu'à travers eux. Oui, je vivrai tant
que j'écrirai.
29/03/13
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